Votre corps est une machine. Une machine constituée de chair, d’os, des organes qui permettent de la faire fonctionner, d’un système d’alimentation pour le « nourrir » – le système sanguin – et d’un système de transmission pour coordonner le tout depuis le cerveau (le système nerveux). Bien sur c’est schématique (n’importe quel médecin présenterait le corps de manière plus approfondie), mais ça va permettre de poser un postulat de base : toute atteinte importante à cette machine complexe met en péril sa capacité à fonctionner, voir l’empêche de continuer et peut entrainer la mort. L’être humain, en tant que plus grand prédateur que porte notre planète est parfaitement conscient de cette fragilité et n’a jamais manqué d’imagination pour développer un moyen d’attaquer ou de se défendre, depuis la bonne vieille massue jusqu’au missile inter-continental. Mais il y a UNE arme qui a traversé les époques, les modes, les évolutions technologiques sans jamais perdre son utilité au yeux de notre espèce : LE COUTEAU. Sous des formes diverses, épées, dagues, poignards, couteau pliant, du silex aux derniers aciers carbonés, il est utilisé partout et reste un outil de défense indispensable (on abordera la cueillette des champignons et la découpe des sushis un autre jour hein?) et mortel – dans une situation de combat de corps à corps.

Pour s’en persuader il suffit d’utiliser son couteau de cuisine pour découper son steak ou n’importe quelle pièce de viande. Vous avez constaté à quel point un couteau aiguisé tranche net ? Il vous suffit d’imaginer qu’un corps humain est constitué de la même structure pour comprendre immédiatement à quel point un couteau pensé et destiné au combat est une arme terrifiante. Terrifiante pour celui qui est en face, mais surtout pour vous si vous ne savez pas l’utiliser !

Un couteau ça fait vraiment des dégâts ? (allez directement à 1m07s) :

 Vous avez compris le principe ? Parfait ! En deux mots : vous ne sortirez pas indemne d’un combat au couteau. Que vous soyez adepte des arts martiaux, que vous fassiez 2 mètres et 100 kg, si votre (ou vos) adversaire vous touche avec une lame (MÊME SI LE COUP N’EST PAS PORTÉ AVEC BEAUCOUP DE PUISSANCE) vous serez immédiatement blessé, potentiellement très gravement.

Quelques statistiques (Professeur Boxho – institut de médecine légale de Liège) :

  • 30% des personnes ayant subi une attaque au couteau décèdent (contre 10% pour celles touchées par balle)
  • 80% des personnes touchées par un couteau (d’estoc donc) ne s’en sont pas aperçues de suite – elles ont pensé à un simple coup de poing – c’est la présence de sang qui donne l’alerte

Les personnes armées au quotidien (avec une arme de poing ou un fusil – policiers et militaires) estiment que la distance de sécurité à respecter avec le porteur d’un couteau avant de l’abattre est de 25 mètres. Pourquoi ? Parce l’inertie d’un corps humain en mouvement (d’un homme de 70Kg par exemple ) sera suffisante pour vous atteindre, même si touché par balle.

 Maintenant qu’il est bien compris que se battre à mains nues face à un adversaire armé d’un couteau est tout simplement du suicide, il s’agit de choisir le couteau idéal pour vous accompagner au quotidien, pour servir à votre défense mais pas que (préparer un sandwich, bricoler la cabane des enfants…). Il doit présenter plusieurs avantages :

  • Être facilement transportable sans risques pour vous
  • La poignée de votre couteau est adaptée à la morphologie de votre main (sa taille est la même que la largeur de vos quatre doigts réunis)
  • La lame est (idéalement mais on fait toujours avec ce qu’on a) adaptée à votre style de combat (Bowie, Karambit…)
  • Évidemment il est entretenu et aiguisé !

Une fois le couteau de vos rêves choisi et (je ne vais pas disserter sur le sujet mais ça a son importance) que vous aurez fait la démarche psychologique pour vous permettre de le porter au quotidien, il faudra IMPÉRATIVEMENT apprendre les mouvements de base pour vous familiariser avec la sensation du couteau dans votre main et éviter de vous blesser ou de blesser involontairement quelqu’un :

  • Dégainer/Rengainer
  • Ouverture/Fermeture (dans le cas d’un couteau pliant)

Pour commencer à vous entrainer, une méthode sans risque et efficace consiste à utiliser un feutre (à la place du couteau) face à un adversaire équipé lui aussi d’un feutre d’une autre couleur). Après un échange de coups comptez le nombre de marques sur vos corps respectifs…et vous comprendrez vite que c’est loin d’être gagné !

Il n’existe pas de manière « correcte » de brandir un couteau, sauf la votre. Il faudra trouver la position qui vous est naturellement familière, la ou vous êtes le plus à l’aise. A contrario BIEN TENIR votre couteau est essentiel ! Votre main doit faire corps avec le manche et laisser le moins d’ouverture possible à un adversaire qui voudrait vous désarmer. La prise la plus simple (et donc CELLE À ADOPTER SI VOUS NE MAITRISEZ PAS UNE AUTRE FAÇON) est dite « du marteau » – votre main enserre entièrement le manche, et votre pouce est positionné lui aussi autour du manche (comme quand vous utilisez un marteau donc). Cette prise présente l’avantage d’une puissance optimale lorsque vous portez un coup d’estoc ou de taille (du haut vers le bas), sans avoir à faire preuve d’une grande technicité. Il existe (en fonction du style de combat, de votre niveau technique, du type de couteau) un ensemble de prise. Il vous suffit de retenir que le but est d’être efficace et de SURVIVRE, il ne s’agit pas d’une chorégraphie.

On retiendra que :

  • Votre lame est TOUJOURS devant vous (et entre vous et votre adversaire), comme un rempart.
  • Restez ramassé sur vous-même, essayez d’offrir le moins de surface possible à la lame de votre adversaire (rentrez les épaules et la tête, adoptez une posture « de combat »).
  • Restez TOUJOURS en mouvement ! Vous pouvez vous déplacer de droite à gauche ou d’avant en arrière mais EXCLUSIVEMENT face à l’adversaire
  • Ne faites pas de mouvements amples avec vos bras (au risque d’être blessé par un coup de taille) mais limitez les à la trajectoire la plus rapide (tout droit quoi).
  • Parer les coups avec votre couteau plutôt qu’avec votre bras. Une blessure, même superficielle mais qui saigne abondamment sera très handicapante.  Un bon technicien du combat au couteau parera PUIS frappera (en théorie…en pratique et bien…advienne que pourra !)
  • Il est fort probable (QUASIMENT CERTAIN) que vous ne parviendrez pas à esquiver tous les coups de votre adversaire. Même en conservant vos distances, même avec un long couteau. Il est ESSENTIEL de préserver vos organes et votre système sanguin. Si vous n’avez pas le choix, utilisez votre bras pour sauvegarder vos fonctions vitales.
  • AVANT DE FRAPPER :
    • Gardez vos distances (et restez en mouvement)
    • Observez votre adversaire et ses réactions, ses mouvements répétés, tout ce qui peut ressembler à une « routine »
    • Observez (et le cas échéant utilisez) votre environnement
  • AU MOMENT DE FRAPPER :
    • Si vous êtes en danger de mort, frappez dès que l’occasion se présente.
    • N’oubliez pas que votre mouvement doit être direct, droit vers la cible
    • Au moment de porter le coup, cessez de réfléchir et laissez votre corps prendre le relais.
    • Frappez avec le plus de puissance possible, en direction du cou ou du haut du torse (cœur et poumons) si possible

SI VOUS NE LAISSEZ PAS D’AUTRES PERSONNES EN DANGER DERRIÈRE VOUS ET QUE L’OCCASION SE PRÉSENTE, FUYEZ ! IL NE S’AGIT PAS DE SE COMPORTER COMME UNE IMMONDE FIOTTE MAIS DE RESTER EN VIE. ET LE BUT ULTIME DANS CE CAS DE FIGURE PRÉCIS, C’EST SURVIVRE !

Pour aller plus loin : contactez moi, je vous transmettrai une liste de bouquins, sites internet, méthodes…

 

Restez forts, soyez bénis !

 

 

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