SE BATTRE SUR SON TERRITOIRE – FORMATION MILITAIRE DE BASE / 1
Dans une guerre, ce qui se passe, ce n’est jamais ce qu’on avait prévu. Alors ce qui compte, c’est d’avoir le moral !
Général Marcel Bigeard (1916-2010)
PENSER, CRÉER, FORMER ET METTRE EN ŒUVRE UN GROUPE DE COMBAT
L’on aborde ici la gestion du risque. Le risque d’un effondrement suffisamment important de la structure sociale et de ses composantes pour que vous soyez amené à défendre votre vie, celle de votre famille, une zone, et, par extension, un (votre) territoire. Oui. Votre territoire, vos ressources, votre famille. Quel que soit le nom que vous donnerez à votre réaction face à ce risque, instinct grégaire, survivalisme, patriotisme…le résultat est identique : vous vous battrez de toutes les manières possibles, dans toutes les dimensions imposées par votre environnement, et avec des contraintes en général inexistantes dans une armée moderne et constituée de longue date. Ou vous mourrez.
Une fois ce constat posé, ou, pour certain, cette prise de conscience faite, une vérité brutale s’impose : vous êtes dépourvus des compétences et savoir-faire du combattant. Bien sur certains sont chasseurs, d’autres tireurs sportifs, et d’autres encore bénéficient d’une condition physique exceptionnelle, mais rien, absolument rien, ne vous a préparé à une action militaire, encore moins de type contre-insurrectionnelle. Pire, vous ne disposez d’aucun moyen logistique propre à palier, même à minima, à votre absence de compétence.
CONCEPTION
ORGANISATION
FORMATION
PLANIFICATION
CONTRAINTES
Outre une mise en pratique « de terrain » déterminante, la formation d’un guerrier nécessite une mise en perspective la plus approfondie possible, ajustée aux limites inhérentes à la condition du combattant civil – du milicien (miles / le soldat) – (moyens matériels limités et absence de base logistique – structure familiale ou clanique peu habitué à vivre selon un schéma hiérarchique défini – pas de doctrine d’emploi ou de stratégie pensée en amont).
Rien ne remplacera une approche empirique. Absolument rien. Nous allons cependant tenter, à travers une série d’articles, et d’une base documentaire la plus fournie possible – libre de téléchargement et d’usage – d’apporter le socle théorique permettant, selon un protocole défini, de penser et de mettre en œuvre un groupe de combat opérationnel, souple et adapté aux formes de combat constatées durant une guerre civile.
Quelques pré-requis essentiels avant de commencer :
Le facteur temps. Comme toute activité, cette modeste formation nécessitera un investissement personnel important…et chronophage. L’accès à la base documentaire est libre, à vous d’en disposez comme vous le pouvez.
L’application du savoir théorique en phase d’entrainement « sur le terrain ». Sans entrainement en conditions proches du réel, la capacité d’application est fortement réduite, voir nulle.
La logistique. La bite et le couteau c’est chouette. Mais sans un minimum…Bref un budget dédié au matériel est nécessaire – y compris armes et munitions.